Se chercher
J'ai marché dans les rues de Paris,
j'ai refait mes chemins du passé, des sons, des vues, des souvenirs,
d'étranges émotions. Et dans ma tête toujours la même question: "
Pourrais je revivre ici?"
Quand
j'en suis partie, les choses
étaient si simple pour moi, je n'étais pas heureuse, je me suis posée
cette simple question: " Comment te vois tu dans l'avenir?" J'avais des
rêves qui me semblaient clairs. Je voulais vivre de mon métier, sans
subir cette attente du désir des autres que vivent tant de comédiens,
j'imaginais que je tomberais amoureuse, que je ferais un ou des
enfants, que ces enfants, je n'aimerai pas qu'ils grandissent à Paris.
J'avais ce rêve de vivre au bord de la mer, j'étais heureuse d'imaginer
que mes enfants iraient à la plage en sortant de l'école. J'étais
pleine d'images d'épinales. J'ai pris ma décision si vite, tout me
semblait si évident...
Douze années ont passés, j'ai réalisé
d'autres rêves. On est
rapidement venu me chercher pour travailler, j'ai eu une reconnaissance
rapide, tout s'est enchaîné, la vie a fait son oeuvre...
Il y a
deux ans, ce cycle de progrès s'est arrêtté net, je n'ai pas eu
d'enfants, j' ai atteint des limites dans ma progression professionnelle.
Je
me suis retrouvée seule, avec ce sentiment d'être à la charnière de mon
existence, comme il y avait dix ans. Mais plus rien n'est simple. Je
n'ai pas de réponse, je ne suis plus capable de me projeter loin dans
l'avenir pour dessiner une direction, je ne suis pas sûre de ce que je
veux vraiment. Je suis nourrie de mes paradoxes. Des ambitions qui
parfois m'échappent, ne pas être sure que se soient les miennes, mais ne
pas être sure non plus que ce ne soit pas la peur qui m'y ferait
renoncer. L'envie de "me retirer du monde", dans un nid qui me
laisserait mes rêves et de quoi écrire... Est ce bien réaliste...
sourire...
Je n'ai pas réalisé mes rêves, j'ai réaliser les rêves, les
projections des autres. Je ne regrette pas, loin de là, cela a été souvent diffcile mais j'aime ce que j'ai vécu.
Je ne sais pas, en faîte, pas du tout ce que je veux, ce
qui serait bien pour moi seule, ce qui me permettrait de sentir cet
accord, se sentiment d'harmonie, il faut dire qu'il faut vivre aussi et
que les compromis sont de plus en plus difficile.
Au cours de
cette traversée de Paris, les jambes fatiguées et l'âme plus sereine,
j'ai finit par me dire qu'il ne me restait plus qu'à faire confiance à
la vie, qu'elle me montrerait le chemin, que si aujourd'hui il n'est
pas évident, c'est qu'il n'est pas temps, que j'ai le temps. J'ai finit
par me dire que c'est ça le fameux laché prise, gérer le présent,
régler les problèmes concrets au fur et à mesure qu'ils se posent.
Préserver à tout prix mes temps de rêves, mais savoir agir quand c'est
nécessaire. Et je reviens à cette phrase que je répète à raison et à
travers: "on verra bien".
J'ai toujours la conviction que se
sont les rencontres qui ouvrent des voies insoupçonnées et que la seule
chose à faire vraiment c'est d'y être toujours attentive... Mon avenir
est ouvert, c'est parfois angoissant et parfois extrêmement grisant...
C'est comme ça que je ressens toujours, les extrêmes, intenses...
En une sorte de PS j'ajoute que je
salue ceux que j'ai rencontré hier dans cette bonne soirée du Paris
carnet, Vroumette, Anne (trop vite), François, mélodye, Tarquine...
Et
un mot spécial pour Vroumette en clin d'oeil: " Pour le fond noir et
l'écrit clair, j'ai essayé le fond blanc et si je trouve le fond noir
un peu triste, je trouve le fond blanc ennuyeux. Rire... Tu vois
vroumette sur l'image du blog non plus, je ne me trouve pas... Rires...
Désolée pour tes yeux, sourire. J'ai tout de même apporté quelques
changements...