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le blog de luciole
30 décembre 2005

Source de rêve.

Neige sur Paris
Photo luciole, cliquez pour voir l'album

Il neige sur Paris, les bruits s'étouffent, chacun reste comme étonné. Parfum d'enfance, de nostalgie, quelque chose de triste, de doux comme un chocolat chaud bu devant le feu de la cheminée. Je suis derrière ma fenêtre. Je regarde quelques passants courber l'échine face au froid. Je suis au chaud... Mes pieds nues sur le parquet, j'aime le contact du bois. Emmitoufflée dans un un grand peignoir couleur de neige, les mains de mon Il qui parfois se promènne sur ma nuque.

Je suis tout à la fois à l'abri et prisonière comme un oiseau qui aurait fait son nid dans une cage coeur ouvert. Je suis tout à la fois libre et frissonnante comme une amante. Je suis tout à la fois triste et douce comme le temps, j'aime ça.

Il neige sur Paris, mélancolie, manteau blanc d'enfance, craquement d'empreinte neigeuse, feutrée, secrète, mystère-rieuse.

Comme c'est étrange, ici, on est au dedans ... D'où je viens, on est au dehors, au soleil brillant, au ciel de pur azur... J'avais oublié l'hiver, j'avais oublié que je l'aimais ... J'avais oublié qu'il est aussi source de rêve ...

Je me souviens maintenant de cette enfance, étandue, étalée, ou encore recroquevillée. Je me souviens ... Dans mes rêves je suivais des traces inconnues laissée dans mon jardin qui m'emmenaient dans la forêt, qui m'emmenaient dans un autre monde, avec ce qu'il faut de fées et de sorcières, avec ce qu'il faut de princes et de crapauds, avec ce qu'il faut ... C'est bien cela que je retrouve en regardant la neige tomber, je me souviens que j'étais déjà cette prisonière évadée. Il y avait un ogre mais il n'était pas dans la forêt, j'étais blanche comme neige, comme elle je fuyait la demeure, là ou l'on meurt. Comme c'est étrange, mon corps se souvient si bien de ma fuite.

Mon Il est là, pas loin, mon Il est dans son île aussi ... Ces îles là, nos îles peuplées de notre histoire sont inaccessibles, on ne peux que les apercevoir comme une terre à l'horizon qui n'approcherait jamais. C'est bien ainsi. Je veux bien lui montrer de loin, je veux bien lui raconter, mais je ne souhaite pas qu'il y laisse son empreinte. Ce monde là est vierge de lui. J'ai grandi et pris la mer de la vie, je n'ai pas éviter les tempêtes, je n'ai pas éviter les dérives, je n'ai pas éviter les naufrages, j'ai tout pris du voyage. Lui c'est ma nouvelle île, se peut bien que je m'y pose un moment tant je m'y sens bien. Se peut bien que j'y plante quelques racines, se peut bien que quelques soient mes voyages à venir se soit là ma maison, mon pays. Se peut bien que l'île de l'ogre dérive dans la brume et disparaisse, se peut bien qu'elle devienne une légende, une histoire qu'on raconte aux enfants ... Un pays maléfique ou vivait une enfant qui s'échappait en rêve en attendant le vent... Tiens, se peut bien que je l'écrive ... L'hiver, source de rêves ...

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Commentaires
L
merci à toi ...
L
Les îles ne se construisent pas, elles se trouvent et se perdent aux flux et reflux de l'existence... Si l'ancienne disparaît, elle ne meurt pas pour autant, elle vit autrement, comme ce conte que je conterai un jour... SOurires et bonne année à toi ...
3
au lieu de faire disparaitre ton ile pourquoi n'en construit tu pas deux.... accepte les deux..et bonne année
L
Les parquets qui grincent sont là pour me dire ta présence, pour te dire ma présence ... J'aime asez qu'ils grincent sous nos pas... Sourires ...
P
Hé, ho ! C'est pas si grand...<br /> <br /> Et les parquets grincent, mais j'y travailles... ;-)
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