Jeux de rendez vous, nouvelle version.
Vu le succès international du jeux de rendez vous voici une version pour de rire...
1.Au café:
Il était assis à une table près de la vitrine, le café était infect et même le sucre qu'il y avait mit ne parvenait à masquer ce goût de chaussettes sales.
Elle courrait sous la pluie, son parapluie était tordu sous les bourrasques de vent, elle arriverait en retard, ébourrifées, mouillées. Quand elle s'arrêta devant le café de l'autre côté de la rue, elle découvrit qu'il lui avait donné rendez vous dans un PMU, lieu qu'elle déteste pas exellence, envahi de fumée, et d'odeurs douteuses. Elle hésita, mais enfin, elle avait fait tout ce chemin sous la pluie, c'était pas pour faire demi tour maintenant.
Il se dit qu'il aurait du dire n'importe quel autre endroit que celui là, mais c'était le premier qui lui était venu à l'esprit, le seul café dont il se souvenait dans cette ville où il ne venait que très rarement. Il n'y était entré qu'une fois des années auparavant et c'est celui là qui lui était venu! Quelle poisse!
Elle entra vite pour se mettre à l'abri, l'odeur la pris à la gorge, le tabac froid. Elle s'ébourriffa comme un annimal qui cherche à se sécher. Elle le chercha des yeux et le vit dans un coin, seul à sa table devant son café, il avait un air sombre. Elle se dit qu'elle devait avoir l'air de rien, et qu'il ne la reconnaîtrait surement pas, qu'il faudrait lui dire: "bonjour, oui c'est moi..." A ce moment là il leva les yeux et la regarda. Il voulu se lever pour aller à sa rencontre et lui dire combien il était désolé d'avoir choisi un pareil endroit, qu'ils pouvaient aller ailleurs, mais dans son élan il bouscula sa table et se renversa le café sur le pantalon. Un juron lui échappa. Décidément, rien ne se passait comme il aurait voulu, il se sentait tout à fait ridicul!
Elle fut prise d'un fou rire imcompressible, la situation devenait tellement grotesque, pas l'ombre d'un romantisme, rien, cela ne ressemblait à rien de ce qu'elle avait pu imaginer... En l'entandant rire il pris le parti de rire aussi, même si c'était un peu jaune, dans ces moments mieux vaux faire preuve d'auto dérision. Elle s'avança vers lui, lui tendit un mouchoir pour qu'il puisse s'essuyer, Il lui dit: " on y va"...
2.A la gare:
Il était sur le quai et le haut parleur venait d'annoncer que le train aurait du retard. Ca commence bien, pensa t'il.
Dans le train, près de l'arrivée, elle décida d'aller dans les toilettes vérifier l'état de son visage... Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est qu'elle se retrouverait coincée. Impossible de rouvrir cette porte. La panique commença à monter, elle tambourina à la porte, rien, personne ne faisait échos à ces cris. C'est vrai que ce train n'était pas très fréquenté. Elle finit pas se calmer, s'assit sur la cuvette pour réfléchir. Elle se dit que l'arret était le terminus, déjà elle ne risquait pas de rater la gare. Qu 'au pire un contrôleur passerait vérifier que tout le monde était descendu. Le train s'arrêta, la panique la reprit, elle se remit à hurler et tambouriner sur cette maudite porte qui ne voulait toujours pas s'ouvrir.
Le train arriva enfin sur le quai de la gare, il guettait les silhouettes rares qui descendaient du train. Elle n'y était pas. Il commença à se dire qu'elle avait changé d'avis, et pourtant il restait là, à guetter encore, un mélange d'espoir et de doute... Machinalement, il parcouru la longueur du train, en jetant un oeil par les fenêtres, en passant devant une porte, il entendit crier et frapper, il monta dans le train, une femme hurlait: " ouvrez moi!!!" Cela venait des toilettes, il s'approcha et demanda à la femme de se calmer. Soulagée d'entendre qu'enfin quelqu'un lui répondait, elle se calma et fondit en larmes nerveusement. S'assit sur la cuvette des wc, les bras ballants, l'oeil vide et hagard. La porte s'ouvrit, elle ne sut jamais comment elle avait pu rester si longtemps bloquée et comment il avait pu l'ouvrir aussi simplement. Il était là, devant elle, ils étaient tout les deux surpris, drôle d'endroit pour un rendez vous que les toilettes d'un train. Il lui dit: "bon, on y va"...
3. Dans un jardin publique.
Il lui avait dit, rendez vous près de la fontaine de Dianne. Elle y était et lui n'y était pas. Bien sur elle avait bien une demi heure d'avance. Comme elle détestait attendre, elle décida d'aller se promener pour faire passer le temps. Elle n'alla pas très loin et revenait vers le lieu de rendez vous toujours, comme une crainte qu'il ne bouge pendant son absence. Elle regarda sa montre, encore un quart d'heure, elle traversa la pelouse, décidée à s'assoir sur ce banc et à attendre patiemment, c'est alors que l'arrosage automatique se mit en marche. Il y avait bien marqué: " pelouse interdite" mais elle s'était dit... Elle n'avait pas pensé que c'est elle qui prenait des risques. Elle était trempée, pas simplement mouillée, non trempée. Les gens autour la regardait goguenards. Elle était là, dégoulinante, à l'attendre sur son banc. Sa nervosité montait à chaque seconde que sa montre égrénait avec lenteur. Elle frissonait, manquait plus qu'elle s'enrhume.
Elle le vit arriver de loin, du fond de l'allée du parc. Pendant qu'il approchait, elle s'aperçut qu'il était trempé mais d'un seul côté. Il pestait encore contre ce camion, qui avait roulé dans cette flaque comme un fait exprès pour l'arroser, il se dit qu'il ne ressemblait à rien. Il la vit de loin assise sur le banc, en s'approchant il s'apperçu qu'elle était totalement trempée. Ils se mirent à rire, nerveusement, un rire de soulagement aussi, il lui dit: " on y va..."
Les photos sont toujours de Kiba