Epuisement...
Une semaine de répétitions, je sors de là épuisée... Epuisée physiquement d'abord, mais aussi psychologiquement. Je ne me rends jamais compte, ça me tombe dessus d'un coup, ça me surprend moi même. Je me mets à pleurer pour rien.
Dernier jour de répétition, hier, prise de tête avec la metteur en scène, rien, une broutille, les nerfs à vif. Comme on se connaît bien et qu'on s'aime beaucoup, ça finit sur un " je t'aime".
Il me reste une interrogation, toujours la même... Comment se fait il qu'au bout d'une semaine je sois dans cet état là?
Détail du planning :
Une heure d'échauffement physique, trois heures de travail sur le spectacle. Le détail de ce travail est compliqué à expliquer. Disons qu 'on n'appelle pas ça répétition pour rien.
-Chaque fois, même énergie à remettre.
-Trouver des choses nouvelles, ne jamais cessez d'imaginer.
Après une pause déjeuné d'une heure, reprise d'un petit échauffement, et encore trois heures de boulot.
Puis pour moi, une petite heure de pause et hop je vais donner un cours de trois heures...
Voilà, et ben au bout d'une semaine de ce rythme là, je suis sur les rotules... Je n'ai plus rien à donner. Je suis vide.
Je ne suis plus qu'une éponge qui ne veut qu'une chose absorber, absorber, absorber, de l'énergie, de la douceur, et toutes ces choses qui vont m'être nécéssaire pour reprendre le collier. Deux jours de pauses, on recommence encore ça sur deux semaines et puis les représentations.
J'ai beau savoir, chaque fois que je suis en création, que c'est la même chose, chaque fois je me laisse surprendre par cet état.
Et quand j'en suis là, je doute... Je me dis que c'est un métier de taré, un métier de masochiste... Sourire ... c'est la période qui veut ça. On en est au stade où on a trouvé des choses mais on ne les a pas intégrée, on n'a pas le rythme, il reste des pans de spectacle encore flou. On aimerait se faire plaisir, mais on n'y arrive plus... Ça passe, ça passe toujours... On travaille les sourcils froncées, le front volontaire... Même le metteur en scène à une tête fermée. Et ça passe, ça passe toujours...
Lundi, on sera d'attaque pour repartir et fort probable que le plaisir soit de nouveau au rendez vous... Là, je n'ai qu'une envie, glander, et surtout, surtout, me reposer...