Journée nationale de la prévention du suicide
Le suicide, je ne connais pas... J'ai une pulsion de vie qui m'a toujours tenue. J'ai flirté avec l'idée quelques fois, les soirs de grandes fatigues.
Je n'ai pas connu de proche qui ont mit fin à leurs jours, fin à leurs nuits de rêves ou de cauchemars. Certains m'ont fait peur, certains ne sont pas passé loin, mais je n'ai pas connu de passage à l'acte. J'ignore tout du suicide. J'ignore tout du suicidé...
J'imagine la disparition absolue de l'espoir, la destruction total de l'identité, peut être ce sentiment de n'être retenu par personne... Non pas, parce qu'il n'y aurait personne pour nous aimer, mais parce nous penserions être un poids dans cet amour même. Le suicide, c'est peut être se libérer , c'est peut être aussi libérer les autres...
Je ne sais pas comment cette envie naît, je ne sais pas comment elle grandie, je ne sais pas comment elle devient réelle. Je sais juste que c'est possible.
Parce que aujourd'hui c'est la journée nationale de la prévention du suicide, parce que tous les jours des personnes nous laissent avec le mystère de leur définitif départ. Parce que ce que nous avons tous certainement cette pulsion en nous. Parce que nous n'en parlons jamais. Parce que certains laissent des lettres d'adieu, parce que d'autres partent en silence. Parce que il y a ceux qui restent avec ce doute infini de leur incapacité à sauver l'autre, à le retenir... Parce que... J'essaye aujourd'hui d'écrire, comme une comédienne qui devrait jouer ce rôle, quelques mots sur le silence que nous laisse la mort.
Je ne choisi pas
Ne croyez pas ça
J'aurais aimé être capable de vivre
J'aurais aimez être ivre
Mais je dois être une erreur
Je n'ai que le goût de l'aigreur
Nulle part je n'ai de place
Je ne sais pas pourquoi ici je passe
Je m'annule des vivants
Je disparais des suivants
Rien ici ne vaut la peine
rien en moi ne vaut votre peine
Laisser moi disparaître de cette ère
M'enfouir à mille lieux sous terre
La vie est insatiable de douleurs
Je n'ai rien à lui offrir pas même mon coeur
Je suis le néant livide
Je suis le vide
Je ne suis pas
même ces mots n'existent pas
Je me dissous dans cette bulle
Je libère mes cellules
La paix ne sera là
Que quand la vie n'y sera pas
Je n'ai pas le choix
Ne croyez pas ça.