Désirer un enfant. Une histoire à épisode, 1er épisode.

    Un désir d'enfant, ça nous tombe dessus, horloge biologique qui disent.

Elle avait 27 ans quand ça lui est tombé dessus. Elle se regardait dans son miroir, un matin et elle se dît:" c'est possible maintenant". Elle était avec un homme qu'elle aimait infiniment, un enfant de eux deux, être lié à lui pour la vie, même si on ne s'aime plus. Il faut s'aimer sacrément pour prendre un tel risque, non?

Les choses ont été tout de suite compliquées... Lui parler de cette envie d'abord. Elle le savait à priori pas enthousiaste, mais elle pensait que l'amour rendrait des tas de choses possible...

Elle se souvient lui avoir dit: " J'ai envie d'arrêter de prendre la pilule."

Lui qui fît semblant de ne pas comprendre: " pour quoi faire?"

Elle qui pensa qu'il ne l'aidait pas: " A ton avis pourquoi on arrête la pilule?"

silence................................

Lui: " Pourquoi pas..."

Elle prit ça pour un oui bien sur, elle comprit plus tard que c'était un non qui n'osait pas se dire...

Elle arrêta donc la pilule, première conséquence, monsieur eu la libido en sommeil, soudain, plus de désir, alors pour faire un enfant c'était un peu compliqué... Castré le garçon, térrifié, mais il ne dît rien...
Mais elle! Non ça, le silence devant un souci, elle ne pouvait pas...
Il lui en fallu du temps pour qu'il arrive enfin à lui dire: " Non, je ne veux pas d'enfant maintenant." Il aurait aimé qu'elle le comprenne toute seule, elle aurait aimé qu'il lui dise avant, avant qu'elle ne commence à rêver...

Mais elle l'aimait, infiniment oui, il avait dit: " pas maintenant", il lui fallait donc être patiente.

C'est dur ce moment où l'envie est si forte, où chaque femme enceinte croisée, chaque amie qui connaît ce bonheur, vous donneraient les larmes aux yeux... Et lui qui n'en peux plus de la voir patienter...

Elle reprit la pilule, chaque petit cachet était comme un nouveau deuil, elle tuait l'espoir d'être enceinte chaque soir. Elle pleurait en cachette, comment en parler, comment lui parler de la force de ce désir sans lui mettre cette pression qui va le refermer? Nombreuses disputes, communication coupée, comment faire?

Elle  tomba malade de ce désir rentré, malade de ne pas en parler, la mononucléose... La maladie du baiser...
Cela  réouvrit une porte qui se fermait entre eux, il  eut l'occasion de prendre soin d'elle, elle dût reconnaître  qu'elle ne se laissait pas faire facilement, besoin de se sentir autonome pour parer à sa peur de l'abandon, mais elle n'avait pas le choix, elle était tellement épuisée... Ils  recommencèrent à parler, des mots d'écoute, de respect de l'autre, essayer de se comprendre, s'aimer encore si fort. Il commença à penser qu'il saurait prendre soin d'une famille, car pour lui comme pour beaucoup d'hommes, devenir père c'est être responsable de la famille, c'est bien plus qu'un enfant!

Un jour, il lui dit: " Si tu veux, je le veux aussi". Aujourd'hui avec le recul, elle se dit qu'elle aurait dû comprendre le sens véritable de cet accord, mais elle voulait tellement qu'il le veuille aussi. Il l'aimait si fort, il avait si peur de la perdre lui aussi, comment dire non à la force de son désir, il a cru que son  désir à elle suffirait pour deux, il y en a tant des hommes qui font un enfant pour faire plaisir à leur femme, ça aurait pu être comme ça... Il l'a cru en tout cas et elle voulut y croire...

Mais cela s'est encore compliqué... Elle n'est pas tombée enceinte cette année là, ni la suivante...

Suite au prochain épisode...

Comments

[Jid]

Je commence la série, pour l'instant c'est pas très drôle.

[Chonchon]

Here he was too

[Anne]

Que j'aimerais n'avoir jamais à écrire ce texte là...

Je t'embrasse de loin, jolie Luciole.

[luciole]

Modimo: Sujet sensible, sujet à dire, merci pour tes bises matinales
Happy: Nos hommes sont des fleurs tellement rares!! Ceux qu'on aime, oui. Ce qui est beau dans l'enfantement, c'est d'être deux à porter...

[happy3 friends]

et si la petite graine pousser toute seule, ça serait plus pratique!!! et en même temps quel dommage, nos hommes sont des fleurs tellement rares...